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L’Impasse (1993) – Critique

L'Impasse de Brian De Palma

Il y a des films qui, à la première vision, posent sur vous une sensation de plénitude. Cette sensation, vous essayez souvent de la retrouver par la suite en regardant de nouveau ces films. Hélas, c’est souvent sans succès. Par contre, vous découvrez d’autres facettes de l’œuvre qui vous la font apprécier avec plus d’acuité. Pardonnez cette introduction pseudo-proustienne mais je veux évoquer avec vous L’Impasse, un film de Brian De Palma avec Al Pacino et Sean Penn, sorti en 1993.

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New York, 1978, Carlito Brigante (la traduction littérale du titre originale est « le chemin de Carlito ») est un truand notoire, qui, à la suite d’un vice de procédure dont tire avantage son avocat (Sean Penn), sort de prison plus vite que prévu. Contrairement à beaucoup de ces collègues qui, sitôt dehors, retournent à leurs activités occultes, Carlito souhaite désormais mener une vie rangée. Toutefois, les choses ne vont pas se passer comme prévu.

Si je reviens à cette fameuse sensation dont je parle dans mon introduction trop longue, c’est que la première fois que je vois L’Impasse, je dois avoir dix-huit ans, j’ai déjà vu les Parrain, les Scorsese et donc, de ce fait, j’aime les films de gangsters. Je ne me destinais pas à ce métier, trop aléatoire et dangereux à mon goût, mais j’aimais cet univers malfaisant où les conflits se règlent en fusillades et non en constats à l’amiable. Un ami me propose alors de voir L’Impasse. Quand il m’annonce le pitch et le casting, j’ai déjà signé. Et les 2h24 de visionnage me confirment que je suis en train de voir un grand film. Ceux que je peux voir une fois tous les ans sans me lasser.

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L’Impasse est un film puissant, beau et tragique.

Puissant par son histoire : la quête de rédemption d’un voyou qui cherche une porte de sortie. Cette porte de sortie, cet Eden recherché, c’est une île paradisiaque où il veut s’installer afin de s’associer pour une affaire de locations de voitures. Parallèlement, à la manière d’un double maléfique, son ami avocat, cocaïnomane professionnel, va plonger petit à petit dans l’Enfer du milieu.

Beau, par la mise en scène de Brian De Palma. Capable de brasser un univers, un lieu (la boîte de nuit que dirige Carlito, par exemple) ou de s’approcher au plus près des acteurs pour des scènes intimes, elle est captivante. Sa maîtrise du rythme est totale. La scène finale de la gare est un chef-d’œuvre de mise en scène, « un film dans le film » selon Quentin Tarantino.

Enfin tragique, car le film peint une vérité implacable de ce milieu : c’est une prison à vie. Al Pacino nous saisit les tripes par sa volonté viscérale de vouloir s’extirper de sa geôle, de construire une histoire d’amour, de vivre enfin la vie dont il rêve. Mais tout cela n’est-il pas un songe, bercé d’illusions ? La réponse, vous l’aurez, en regardant L’Impasse. Bonne séance de cinéma !

L’Impasse (1993) de Brian De Palma, avec Al Pacino, Sean Penn, Penelope Ann Miller, John Leguizamo…

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